Gabrielle vs Ripley, le duel.

Publié le par Guillaume Gamain


Depuis plusieurs semaines, je dois un lot à mademoiselle Gabrielle Apfelbaum. Elle avait gagné le grand concours Tékitoi link et le premier prix était un article élogieux.

Depuis plusieurs semaines, je me demande comment être valorisant, grandiloquent, sans tomber dans mes travers cyniques. Ce n'est pas le but d'un article-cadeau.

Cependant, la tâche est ardue.

Gabrielle Apfelbaum est une jeune femme de 1m55 grand max, et c'est l'une de ses plus grandes qualités. Après quoi, elle est sciences-politisée, de droite, juive et féministe. Tout de même !

Ne vous méprenez pas sur mes mots. Je vous vois venir.

Avoir fait Science Po n'est pas un défaut particulier.
Etre de droite à moins de trente ans frôle l'exploit ou la folie. Au choix.
Etre juive est une qualité indéniable, autant qu'être d'une autre religion. Evitons les bombes.
Etre féministe aujourd'hui est une preuve d'humour indéniable.

Par contre, être sciences-politisée, de droite, juive et féministe, ça dépasse mes compétences à écrire un article élogieux sans tomber dans la vanne. Désolé.



Je préfère vous dire quelques mots sur Ripley, la créatrice et co-auteur de "Le Blogbuster" link, un excellent blog qui vous parle de tous les films, de GI Joe à Fausta.
Ripley nous fait partager son amour invétéré du cinéma, tout en intelligence, espièglerie, humour, délicatesse, subtil mélange entre subjectivité et objectivité. Et cela fait tout le charme de son blog... Ah ça, c'est élogieux comme article !

Et quoi de mieux qu'un article de Ripley pour vous donner envie de visiter son blog. J'ai choisi son avis sur "Là-Haut". J'allais oublier : par un councours de circonstances énorme, Ripley est Gabrielle Apfelbaum. Bonne lecture.

Là-Haut, de Peter Docter et Bob Peterson

août 11th, 2009 par Ripley

LaH 225x300 Là Haut, de Peter Docter et Bob PetersonPsychanalyse des contes de fées +++++

Cinéma du Casino de Cabourg, Cendrillon, j’ai 8 ans, il pleut quand on sort. Dives-sur-Mer, un autre été, L’histoire sans fin, il pleut toujours. Comment se fait il que je m’en souvienne si bien alors que j’envisage le Botox ?

Bruno Bettelheim a longtemps étudié les contes folkloriques pour enfants. Pour lui, ce sont les seuls récits qui divertissent tout en faisant réfléchir à des interrogations profondes de l’enfant et qui l’aident à se construire bien au delà de ce qu’il est capable de formuler de ses angoisses. Ainsi le Chat Botté n’est pas un conte « moral » mais c’est un conte qui dit que le plus humble des humbles peut s’en sortir, et à cet égard il offre, si ce n’est une leçon, un espoir.

Si l’on suit Bettelheim, avec Là-Haut, Pixar c’est à la fois les frères Grim, Andersen, Dickens, et Freud. Là haut, qui est un film sur le deuil, est un film qui donne un sens à l’existence et qui nous confronte, pendant 2 h 20 à notre angoisse de la mort, de la solitude et à la difficulté de donner un sens à sa vie.

Nous nous souvenons du cinéma de notre enfance car il nous divertissait. Là-Haut excelle de trouvailles, de blagues, d’images incroyables et de gags (le réveil crapaud !). Nous y sommes retournés parce qu’on écrit aujourd’hui des films qui formulent avec une poésie recevable et une intelligence de scénario gigantesque le plaisir de s’aimer chaque jour, la peur de perdre ceux qu’on aime, les épreuves que l’on traverse ensemble et tout seul et la vie toujours trop courte et qui n’est jamais celle que l’on a rêvée.

Les larmes roulent sous les lunettes 3D comme la pluie de Normandie, et on en sort l’âme remuée et le cœur délesté d’un peu de nos craintes. Là haut est un chef-d’œuvre.



Publié dans actu

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J
BEN OUI JONAVA ON SE CONNAIT PAS JONAVA
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P
@ jonava : ?
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J
Bonjour es-tu un homme branché? Jonava
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D
Super critique de Là Haut.
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R
1, 55. Pas 1, 55 "grand max".
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