Un américain donne envie d'aller Venise.

Publié le par Guillaume Gamain



Voilà un petit bout de temps que vous cherchez une bonne raison de passer quelques jours à Venise. Une véritable bonne raison.

Venise a toujours eu une forte dimension fantasmatique, un parfum de Dolce Vita, de Vespa, d'accent qui-le-fait et d'amour. Pourtant, aujourd'hui, Venise nous ennuie.

Elle nous ennuie parce qu'elle est devenue une ville de pigeons. De pigeons avec deux ailes et de pigeons avec deux euros.

Elle nous ennuie parce que Capri c'est fini, alors par dépit ce sont les gondoles à Venise.

Elle nous ennuie parce qu'elle accueille au Palazzo Grassi la collection d'art contemporain de Mr Pinault qui devait dans un premier temps venir à Boulogne-Billancourt, ville dans laquelle je vis.

Elle nous ennuie par dessus tout parce que votre partenaire, que vous aimeriez emmener là-bas en amoureux pour vous retrouver loin de tout désordre, y est déjà allé avec un (ou une) autre. Argh.

Elle nous ennuie jusqu'au moment où l'on apprend que l'artiste texan Roger Rauschenberg y est consacré du 30 mai au 20 septembre 2009, que la Collection Peggy Guggenheim de Venise rend hommage à l’une des plus grandes forces créatives de l’Art Américain des années 50 en proposant l'exposition Gluts.

Mais qu'est-ce que sont les Gluts ?

Dans les années 80, Robert Rauschenberg concentra son intérêt artistique sur l’utilisation de rebuts métalliques recueillis dans les stations d’essence laissées à l'abandon, suite à la récession du Texas, causée par la saturation du marché pétrolier.
Il travaille ses "restes", les assemble, donne naissance à la série GLUTS, et ainsi témoigne de cette dévastation économique.

Alors n'hésitez pas, si vous le pouvez, à aller visiter un américain à Venise. C'est plus original que de manger une part de pizza à Venice, California.




Publié dans art

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T
2 fois que nous sommes allés à Venise, 2 fois que nous avons oublié la collection Guggenheim ...Un bon prétexte pour y retourner !
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